Etapes de Vézelay

Etapes Vèzelay 3

Suite de mon chemin de Vézelay  de Flavignac en Dordogne  à St Jean Pied De Port en traversant la Dordogne, la Gironde, les Landes et les Pyrénées Antlantique. 

Etape 19 : Flavinac – La Coquille ( 28 mai 31kms )  temps beau

Le + : l’accueil de Marie-Jo

Départ de très bon matin sur le bas côté de la D21, dans un paysage brumeux et sans rien dans le ventre, pour une portion de 10kms en traversant une immense forêt de châtaigniers qui à priori fait travailler pas mal d’entreprises de la filière bois spécialisées dans la construction de chalets et de bardeaux que l’on nomme feuillardiers; J’arrive à CHALUS 87 pour un petit dèj, vois  passer l’ami Régis, continue jusqu’à FIRBEX début du Périgord vert en Dordogne 24 où je m’arrête pour casser la croûte et prendre un peu de repos. En route avec pour interrogation …la route ou le chemin ! Bien sûr le chemin mais il s’avère bien difficile car très marécageux ce qui me fais baisser la cadence et augmente ma gêne à la jambe droite ; Enfin vers 15h je me pointe au gîte de la COQUILLE tenu pendant une quinzaine par Marie-Jo, bénévole de l’Association Jacquaire de Vèzelay qui nous soignera bien ce soir avec…Régis, Irène et les nouveaux, Bernard et le grand Eugène avec son Bourdon, ses trophées et ses histoires racontées jusqu’à l’heure du lit, dans un petit dortoir de…12m²; Il est 21h30.

Etape 20 : La Coquille – Thiviers ( 29 mai 20kms )  temps beau

Le + : le bon repas avec Régis

Bravo Marie-Jo pour le repas d’hier soir et du petit déjeuner ce matin, quel bonheur pour les Pèlerins d’être accueilli et bien soigné par des bénévoles de cœur, pèlerins eux-mêmes, cela nous rend heureux et joyeux de reprendre le chemin comme ce matin vers 7 pour une petite étape qui s’avèrera simple entre champs et bois sauf à un endroit ou le chemin demandait à être détourné à cause de la tempête ce qui fait que mon arrivée vers 12h à THIVIERS à été rallongée d’1km et demi. Thiviers belle bourgade tous commerces et services, sa gare, son camping tenu par des propriétaires, ex parisiens du 95 qui après licenciements se sont donné un nouveau challenge; Ils m’ont remis la clé d’un joli petit chalet (où une nouvelle fois qui ne sera pas la dernière) je me retrouve avec l’ami Régis déjà douché pendant que je prenais un petit encas. Après midi libre, repos, courrier, visite dans le périmètre immédiat du camping et courses pour ce soir en commun car j’ai bien envie d’un gros steak tartare et d’un bon Bordeaux…comme Régis et au lit pour une bonne nuit car nous ne sommes que 2 au gîte.

Etape 21 : Thiviers -  Sorges ( 30 mai 18kms )  temps beau

Le + : la belle rencontre des Lorrains

Réveil à 6h c’est mon heure habituelle en général, Régis est déjà prêt, je prends mon temps car l’étape est relativement courte aujourd’hui mais le soleil chaud…alors attention ! Départ par le haut du camping, la vue est belle, pour prendre le chemin (attention des plaisantins tournent le sens des flèches de balisage) jusqu’au PIC et continue tout droit jusqu’aux PALISSOUX en traversant la route Napoléon bordées de champs de… la fameuse noix du Périgord. Encore 2kms pour atteindre SORGES …avec c’est nouveau…un échauffement du petit doigt de pied droit qui ne me quittera pas jusqu’à St Jean Pied de Port. 11h30 Sorges, sachant que le refuge ouvre à 16h je repère un petit square ombragé avec bancs donc arrêt casse croûte et repos jusqu’à 15h puis direction le refuge qui vient d’ouvrir et comme je suis le premier j’ai le choix du lit. Discussion avec le couple d’hospitaliers qui vient de TOURS, bon et copieux dîner préparé par eux  et champagne offert par Irène la Strasbourgeoise qui fête ses 1000km du chemin. A noter qu’un groupe se retrouve chaque soir dans les gîtes, sans concertation programmée,  et qu’une franche camaraderie s’opère avec Régis, Irène, Bernard et Eugène 2 Lorrains qui viennent de faire connaissance alors qu’ils habitent à 20kms l’un de l’autre et qu’ils ont travaillés dans la même…mine…C’est aussi ça le chemin !

Etape 22 : Sorges – Périgueux ( 31 mai 24kms )  temps beau

Le + : le calme d’une chambre, seul

Ce matin petit déjeuner pris en commun à 7h sans l’ami Régis qui a filé vers 6h, puis départ pour la "capitale" de la Dordogne, PERIGUEUX,  avec un petit doigt pied rouge et douloureux que j’emmaillote au mieux pour aller au bout de cette étape sympa avec beaucoup de petits chemins ombragés et parfaitement carrossables. Les kms défilent, défilent, je rentre dans TRELISSAC, banlieue de Périgueux vers 12h et à 13 je suis dans la chambre réservée à la Résidence Hôtelière Madeleine Delbrêl, seul, avec les commodités dans le couloir, mais propre et spacieuse et au calme ce qui est appréciable de temps en temps. Douche…tiens une balance…93kgs, déçu je n’ai perdu que 3km depuis le départ ! Je mange qu’en même, fait ma lessive, sieste, écriture et constate qu’il ne me reste que 14 étapes pour rejoindre SJPP. 16h30 je part faire un petit tour du centre ville et de sa majestueuse cathédrale Saint – Front  où je fais tamponner ma créanciale en retrouvant l’ami Bernard le lorrain mais peu de monde dans les rues par cette chaleur d’un lundi de Pentecôte.

Etape 23 : Périgueux – St Astier ( 1 juin 26kms )  temps beau

Le - : le début d’un cor douloureux

Sans se concerter ce matin nous nous sommes retrouvés tous, sauf Régis sûrement déjà en route, dès 7h pour cette étape qui sera très agréable à parcourir à part quelques petits problèmes de balisage entre celui de la FFRP et l’Association Jacquaire pour sortir de Périgueux et pour rentrer dans la partie boisée du chemin…mais aussi à cause pour moi de ce foutu petit doigt de pied ! J’ai dû me déchausser au moins 10 fois pour soulager la douleur à tel point qu’à mi parcours un quidam me voyant abbatu m’a offert de l’eau fraîche et des sucres pour me requinquer. Casse-croûte au 18ème km dans un petit parc à la Gravelle et protection avec un sac poubelle dans ma chaussure car "le méchant " me fait de plus en plus mal et bien que j’ai eu la tentation de raccourcir le trajet en prenant la route j’ai continué le chemin qui suit le canal ombragé pour les 8 derniers kms et arriver par la D3 à St ASTIER. Repos ce soir au camping municipal dans une tente carrée avec 2 chambres séparées, coin cuisine, salle de bains et wc le tout très simple et militaire…bizarre! Rejoins par Régis et Bernard, nous nous faisons un petit resto pizza et retour au camping pour la nuit où ils ont eu la délicatesse de me laisser une chambre pour être seul et me reposer car je suis arrivé cet après midi complètement cuit.

Etape 24 : St Astier – Mussidan ( 2 juin 24kms )  temps beau

Le - : la pochette de Bernard

Nuit fraîche sous la tente cette nuit ; Lever tôt, sans déjeuner, je part après les soins pour continuer le chemin et me rassurer de le finir car pour l’instant je suis dubitatif à tel point que j’en oublie de prendre des photos et pourtant elle est belle cette Dordogne, avec ses petits monts et ses jolies bâtisses. Un autre petit soucis c’est le ravitaillement, enfin au bout de 20km ! je trouve un bar ouvert à SOURZAC pour manger un sandwich et arrive 4kms plus loin au refuge pèlerin de Mussidan sur la place du village, rattrapé par Irène et déjà installée…Bernard et Régis puis un peu plus tard le grand Eugène… ce qui veut dire que nous seront 5 au gîte pour un dîner en commun préparé par Irène. La journée restant très ensoleillée, petite balade, photos et courses pour demain car entre Mussidan et Ste Foy la Grande il n’y a aucun commerce et elle est longue de 34kms; Puis le bon dîner d'Irène avec un petit problème…Bernard ne retrouve pas sa pochette d’étape mais reste convaincu qu’il la retrouvera demain matin!

Etape 25 : Mussidan – St Foy la Grande ( 3 juin 34kms )  temps beau

Le + : La dame de foi… à St Foy !

Un peu charleston l'ambiance ce matin au lever dès 5h et à priori petite explication corsée entre Irène et Bernard qui a retrouvé sa pochette mais jamais plus nous ne reverrons la pèlerine Irène ! Départ à 6h30 avec le sac à dos chargé de 3kgs supplémentaires de victuailles en prenant la D20 qui m’amène sous une chaleur torride vers 12h à Le Fleix 6kms de St Foy pour casser une petite croûte et les pieds étant gonflés me reposer. J’arrive au gîte paroissial qui n’est pas encore ouvert et pousse la porte de l’église Notre- Dame pendant qu’un groupe de pratiquants récitait un rosaire et j’apprendrais plus tard, la personne du groupe passant devant le gîte où je discute avec 2 pèlerins, qu’elle est responsable de "son église " depuis 35ans et qu’elle fait le catéchisme aux enfants…Bravo Madame. A 16h Colette l’accueillante nous le gîte dans un ancien presbytère ou j’ai le choix d’ une chambre seul ; Je "courre "  à la pharmacie après la douche pour acheter des coussinets avec renforts en gélatine qui devraient soulager la pression de la chaussure, rentre et causette avec Colette et les 2 pèlerins qui demain feront 3 étapes en une... normal ils sont à vélo. Dès 7h popote ensemble dans la petite cuisine avec le « tiré du sac » et au lit après un peu d’écriture pour narrer la journée.

Etape 26 :  Ste Foy la Grande – Pellegrue ( 4 juin 20kms )  temps beau

Le + : les vignes…du seigneur en Gironde

Etape plus courte prévue ce jour avec un départ dans le matin calme à 7h par le port de Ste FOY qui était jusqu’au siècle dernier un port de commerce du bois et des vins vers Bordeaux, ( beau livre de Christian Signol : la Rivière Espérance) ; J’arrive dans le département de la Gironde à St ANDRE et APPELLES pour bifurquer et prendre un chemin grimpant qui me fait déboucher à son sommet sur une immense étendue de vignes ! Ouah…Superbe et bien ordonnés ces nombreux rangs de cépages Merlot, Sauvignon, Cabernet qui me font traverser un petit village et m’arrêter signer, comme tous les pèlerins qui passent ici, le livre d’or d’une gentille mamie qui est heureuse de pouvoir discuter un moment en me tamponnant mon feuillet de route d’un gros cachet à son nom Yvette Laborie Le petit Montet ; C’est aussi cela le chemin...Je suis rattrapé par les grands compas de l‘ami Bernard avec qui je fais un bout du chemin par les petites routes sinueuses en prenant quelques photos en traversant Les LEVES et son église au clocher - mur  qui domine les immenses cuves à vins en inox d’une coopérative de vignerons du Bordelais. Bientôt en vue sur les hauteurs, PELLEGRUE, son centre ville rénové et décoré pour la venue du groupe TRI YAN (c’est la fête de la musique) et son église où je casse la croûte sur un banc extérieur avant l’ouverture de l’OT pour la clé du gîte, bien propre, mais bruyant sur une route passagère avec feu rouge sous la fenêtre...Brrr. Après les taches ménagères quelques courses au supermarché où je rencontre le grand Eugène qui vient au gîte... alors bienvenue, je ne serais pas seul…nous serons 2 gros ronfleurs.

Etape 27 : Pellegrue – La Réole ( 5 juin 25kms )  temps beau

Le + : la séance kiné

Comme prévu…mauvaise nuit…pas à cause d'Eugène mais de la musique, des bruits constants de jeunes fêtards, despétards etc…enfin il faut que jeunesse se passe; En plus ce matin il pleut quand je me mets en route sur les petits chemins mal balisé comme toutes les étapes en Gironde avec pour explication qui m’a été donné : balisage de l’Association Jacquaire détourné par le Conseil général pour faire visiter les vignes et les châteaux Bordelais! Peut être…Tiens à St Ferme je rencontre l’ami Bernard dans la boulangerie locale, nous faisons 3kms ensemble et me laisse l’adresse du gîte pour ce soir; Je n’ai pas trop de soucis de pied aujourd’hui, les kms s’enchaînent, les petits villages aussi, un petit creux à l'estomac me vient, chouette un coin avec table et fontaine à eau me tend les bras pour le combler. Un peu de repos et à 14h30 j’entre par la rue principale dans le vieux centre ville pavé de la Réole en me faisant interpeller par un homme en blouse blanche qui fumait sa cigarette qui n’est autre que l’ami kiné de Nicolas le docteur premier pèlerin à vélo que j’ai connu à Quincy les Varzy ! Discutions et rdv à 16h pour une séance de massages et de remise en forme ...gratuite, sympa non!  C’est encore cela le chemin ! 17h Bernadette vient me chercher pour me conduire à son gîte où je suis accueilli par son mari Serge chez qui nous logerons et dînerons ce soir avec Jacques en passant une soirée sympa et  " arrosée sobrement ".  A noter que ce couple est agriculteur / viticulteur et accessoirement reçoit les pèlerins... comme chez eux.

Etape 28 : La Réole – Bazas ( 6 juin 27kms )  temps pluie continue

Le - : la pluie battante pendent 27km

Gentiment raccompagnée par Bernadette après une bonne nuit dans un grand lit de 160 jusqu’à l’entrée du Pont du Rouergue datant de 1934  enjambant la Garonne, je prends la D12 en direction d’AUROS sous un petit crachin qui va n’être que le début d’une « sale » journée continuellement sous une pluie torrentielle. Pas le temps d’admirer le paysage, pas le temps non plu de « sauver » mon portable, rien, rien ne sera tenu au sec ! Je prends la décision de continuer coûte que coûte, pendant ces 6h de route jusqu’à Bazas à très bonne allure que ma jambe a bien supportée…peut être où surement grâce au massage du kiné. Une seule chose m’importe, c’ést d’être avant 13hà l’OT pour être au sec au refuge pèlerin municipal avant 15h. Ouf…dégoulinant de partout, j’y suis, bien accueilli et rapidement me voilà sous la douche. Le gîte est froid et petit, réfugié dans l’ancienne école de filles pour les 4 pèlerins que nous seront ce soir avec Jacques, Eugène et Gustave sous nos « fringues étalées » qui auront du mal à sécher…tout comme nos chaussures d’ailleurs ! Mais bon cela me convient bien. Vers 16h30 le soleil se lève alors petit tour dans la ville qui se débarrasse de ses commerçants ambulants, c’était le jour la foire grasse annuelle de Bazas…et d’un mariage dans la belle cathédrale St Jean-Baptiste de Bazas…

Etape 29 : Bazas – Captieux le Billon ( 7 juin 26kms )  temps beau

Le + ou le - : la cabane au fonddes bois

Ce matin je décide de rallonger cette étape Bazas-Capieux de 7kms qui entre dans le département des Landes pour écourter la prochaine de 33kms ; Le temps à l’air de s’arranger, j’en profite pour sécher mes affaires en les étalant sur le sac à dos et prends la D932 pendant 6kms jusqu’à Bernos-Beaulac où je demande à remplir ma gourde ce que fait une gentille dame sur le pas de sa porte qui m’invite même à boire un café et me donne des sucres en partant…Merci petite dame…elle aussi m’a avouée avoir voulue faire ce chemin ! Un conseil à tous... vous avez envie...faites le...c'est une expérience unique à vivre. J' arrive à l'Ecureuil, porte des hautes Landes, ça sent le sapin, la résine et je constate sur place les gros dégâts de la tempête dernière ; Je fais des courses pour ce soir et repars sur un long et droit tronçon forestier sablonneux souvent jonché de troncs d’arbres et m’arrête casser la croûte au milieu de nulle part et en route pour le final toujours sur ce long chemin qui m’amène à l’intersection de Billon à 15h dans ce refuge qui me fais penser…à une cabane au fond des bois. M.Mme Tresseras, les propriètaires accueillants, personnes âgées de 85ans nées ici, m’accueillent avec un verre d’eau mentholé et me conduisent à "ma chambre" très spartiate, murs bruts, moquette sans âge mais avec apparemment un bon lit à côté de 2 autres chambres semblables sur le même palier donnant sur une salle d’eau, w.c et un  débarras qui porte bien son nom. En soirée, aidé de la mamie qui me conseille pour cuire mes pâtes je partage le repas avec Jacques, Gustave et un couple de Belges (200000kms à vélo dans plusieurs pays et îles) qui viennent d’arriver.

Etape 30 : Captieux le Billon – Roquefort ( 8 juin 28kms )  temps gris

Le + : le gîte et son cadre

Surprise ce matin au réveil, le temps est gris et pluvieux et mamie est déjà à la cuisine pour la préparation d’un bon petit déjeuner et pour nous accompagner avec Jacques pour reprendre à 7h le vrai chemin sans Gustave qui a choisi de faire une petite étape. Il pleut…je choisi la route car il n’est pas facile de lire le guide sous la pluie, tandis que Jacques lui...le chemin, et parce qu’aussi je commence à trouver les Landes, belles certes, mais lassantes, tout comme cette route avec les voitures et gros camions qui charrient la terre de la future autoroute Langon-Pau. A mi- parcours, le temps devenant meilleur, je prends  un chemin coupe feu qui m’emmène directement à Roquefort ,content  de ma performance, à…12h15. Je rentre en longeant un cours d’eau dans le centre ville de Roquefort des landes; 18h j' aperçois le café de la paix, son propriétaire me confie la clé du gîte situé en surplomb de la rivière…jolie carte postale. A table pour un en cas et je vois arriver Jacques pas très heureux car il vient de manger au café de la paix…une pizza congelée ; Nous seront donc 2 ce soir dans ce gîte bien situé, propre, fonctionnel et calme.

Etape 31 : Roquefort – Mont de Marsan ( 9 juin 29kms ) temps moyen

Le + : les soins de la bénévole infirmière

Départ tranquille ce matin vers 7h par un temps moyen à travers la forêt landaise puis en traversant le joli village de Corbleu ; Je poursuis, passe un coup de fil pour l’anniversaire de mon fils et discute avec un quidam qui me souhaite bon courage et traînant un peu Jacques me rattrape mais je le reverrai au gîte ce soir pour une dernière fois car il sera demain à Hagetmau et moi à St Sever ...chacun son chemin…Salut l’ami. Km 12 je suis de nouveau sur la grande départementale et le resterai jusqu'à Mont de Marsan (ville préfecture de 35000h située à 100kms des plages et à 150 des montagnes), avec une portion de 5kms dans la zone commerciale ce qui me permet de m’abriter à l’hyper Carrefour tellement il pleut avant d’arriver au Refuge pèlerin de la voie de Vèzelay où je trouve Jacques déjà douché, qui s’apprête à partir à la laverie; Il est 13h30, fatigué mais content, le refuge est propre, confortable, en centre ville avec une chambre seul pour me reposer car ma jambe droite me titille tout comme l’orteil pour lequel l’hospitalière qui est infirmière me donne un pansement pour demain matin. Repas en commun après quelques courses et un petit tour de ville, mon courrier et un coup d’œil sur l’étape de demain en m’apercevant que je serais dans 7 jours à SJPP. Le but est proche et je ne regrette rien …bien au contraire

Etape 32 : Mont de Marsan – St Sever ( 10 juin 21kms ) temps Beau

Le - : l’austérité du lieu monastique

Petite étape…alors départ plus tardif en n’oubliant pas de rendre la clé du refuge et en route pour St Sever 64…attention de prononcer St Sevé surtout, avec un temps qui devient chaud et un beau chemin pour arriver au km 10 à St Christau avec son église qui comme beaucoup en Gironde se distingue par un clocher-mur, puis St Eulalie que je ne verrai pas car le chemin(cause tempête et travaux) est détourné mais j’arrive par un petit chemin super raide et caillouteux alors que je ne m’y attendais pas du tout sur le parvis de l’abbaye des Bénédictines de St Sever, monument classé par l’UNESCO. Petite mais dure finalement cette étape ! J’arrive à l’OT à 12h30 , prends la clé, fais tamponner la créanciale et me dirige vers le gîte dans le cloître des Jacobins Dominicains fondé en 1280…par Eléonore de Castille épouse d’Edouard 1er roi d’Angleterre…Ouf. Je traverse une grande pièce voûtée avec pour mobilier une immense table de 20m de long et ses 2 bancs, monte un escalier tournant et craquant de partout et trouve enfin la chambre des pèlerins qui se situe dans une aile du couvent au bout d’un long…long couloir. Là…grande pièce, haute de plafond avec au sol de la tomette rouge donnant sur une petite place avec 4 lits dépareillés avec coin toilettes et douche. Austère tout cela mais gratuit donc à connaître pour une nuitée; Je m’installe, il est 16h je vais faire un tour et des courses ; Je mange seul (avec une bouteille de Bordeaux) sur la grande table monastère de 20 m de long et vais me coucher…il est 20h !

Etape 33 : St Sever – Hagetmau ( 11 juin 18kms ) temps Beau

Le +/- : la tente et le lit de camp

7h30…Départ de la deuxième plus petite étape du chemin après Gargilesse en tâtonnant pour trouver le balisage vers le pays de Gascogne avec un temps incertain dans un décors de chemins escarpés, vallonnés, verts et grimpants qui change des Landes en traversant au contraire des hameaux et petits villages bien entretenus. Kms 5 je fais remplir ma gourde dans un ancien moulin, km 8 traversée du village d’Audignon puis celui d’Horsarrieu  (visite de l’église) entre croix et calvaires qui symbolisent bien le chemin de Compostelle et sans forcer vers 11h45 j’entre à l’OT pour clé du gîte qui se trouve dans le camping de la Cité Vertesous une tente ! Encore un souvenir de plus ! Une tente type américaine, des lits de camps, une table et 4 chaise de jardins à l’extérieur qui m’attend pour l’encas de midi, le tout situé à coté d’un bloc sanitaire…heureusement le temps s’est bien arrangé ! Tour de la ville d’Hagetmau, (4500h, Capitale de la chaise et du canapé !), après le rituel,  pour une visite des principaux bâtiments, infrastructures, commerces et restaurants …et ses incontournables produits locaux : Volailles de Chalosse, fois gras ainsi que ses vaches landaises et ses bandas…Il doit faire bon y vivre ici ! Pour tuer le temps je regarde jouer des boulistes et rentre manger avant le coucher pour une nuit …très certainement difficile, lit de camp, le bruit d’une cascade, froideur du lieu donc réveillé à 3h30, sorti de mon couchage une demie heure plus tard et départ dans la nuit noire à 5h à l’aide des lampadaires sous un ciel très chargé.

Etape 34 : Hagetmau – Orthez ( 12 juin 26kms ) temps très Beau

Le + : Orthez, son centre ville et la Moutète

Parti de bon matin ce qui fait qu’à 7h je suis déjà au km 10 à Argelos en ayant vu et observé 2 chevreuils, 2 ragondins et une loutre en continuant d’un bon pas et passé ensuite Sault de Navaille où je m’assoie sur le petit muret d’une usine à jambon de Bayonne pour soigner mon orteil qui commence à m’échauffer et demander le l’eau ; Après un encas, je récupère le chemin, en suivant une petite route boisée qui me conduit à Salles pisses (quel nom !), commence à rentrer dans les faubourgs d’Orthez, m’arrête à la première pharmacie car je suis convaincu d’avoir le commencement d’un durillon ou un cor…au petit doigt de pied et non…de chasse;  pas drôle n’est ce pas ! 14h j’arrive place de l’église St Pierre j’y entre jeter un œil à la statue de St Jacques, casse une petite croûte et va chercher la clé du refuge dénommé Hotel de la Lune où je me sens tout de suite comme chez moi, c’est bien agencé, calme, en centre ville dans ce beau bâtiment en vielles pierres avec une tour du 11ème siècle. Petit tour en ville après D.L.E*, Orthez est une jolie ville médiévale, la chaleur aujourd’hui y est caniculaire, je prends des photos du vieux pont d’Orthez sur le Gave, de la Tour monacale, du jardin public avec sa belle gloriette, du théâtre et de son centre culturel dans ce qui fut hier le célèbre marché couvert de la Moutète qui a contribué à enrichir le palmarès du club de basket de l’Elan-Béarnais. 18h visite et causette avec l’hospitalier qui m’annonce que je serais seul ce soir au gîte et préparation de mon repas.

Etape 35 : Orthez – Sauveterre de Béarn ( 13 juin 24kms ) temps Très  Beau

Le + : le calme du paysage en Béarn

Bonne nuit dans ce « château hanté » (ce n’était que des pigeons), déjeuner et préparation des pieds du marcheur pour cette belle étape Pyrénéenne au départ d’Orthez (700m). Je longe le Gave de Pau par les petites ruelles, passe sous l’autoroute Pau/Bayonne puis devant une belle borne Jacquaire pour arriver à St Suzanne et au km12 L’hôpital d’Orion avec sa belle église et son pèlerin statufié où je prends un en cas et rempli ma gourde au cimetière. Je commence presque à regretter de voir le bout de mon chemin tellement le paysage est beau dans ce département au travail avec ses tracteurs dans les champs au pied de la montagne pour les foins et moi sur un chemin de crête avec une vue sur des kms de montagne … fa…bu…leux ! Midi, arrêt casse croûte, sieste et en route pour Sauveterre de Béarn, beau village de 1600h et son beau patrimoine dominant le Gave d’Oléron par le pont pour arriver (pas de gîte à Sauveterre) à Guinarthe-Parentie chez mon accueillante en demie pension, dans une ancienne ferme bien  restaurée qui est en pleine préparation de la communion de sa fille le lendemain. Ses beaux parents étant partis le logement attenant sert de gîte avec chambre, coin cuisine, sdb et w.c le tout propre et fonctionnel…tout comme chez soit ! Brin de causette puis D.L.E, un peu de repos avant le repas du soir qui m’est servi vers 19h (pas trop copieux…dommage) mais un bon lit m’attend…alors j’en profite.  

Etape 36 : Sauveterre de Béarn – Ostabat ( 14 juin 26kms ) temps gris

Le +/- : les sublimes Pyrénées…la fin du chemin !

Un super paysage m’attend aujourd’hui paraît il…tant mieux cela compensera mon cor, la chaleur moite et le temps pluvieux qui m’oblige à capuchonner jusqu'à St Palais. Ouah…le changement est radical après le Béarn que je viens de quitter…je rentre dans le pays Basque…cela se voit bien ! D’abord avec la borne frontière de Paussassac puis sur les panneaux indicateurs (Basque d’abord et Français ensuite) à la couleur rouge Basque des maisons et aussi à son magnifique paysage à couper le souffle. 10h je suis à St Palais, détour à la boulangerie et deuxième partie de cette belle étape qui sera faite de montées et descentes successives avec en passant devant une maison un petit coucou d’une mamie à sa fenêtre avant d’attaquer la longue montée…quelle montée…conduisant à la petite chapelle de Soyarce, sa stèle et sa borne Jacquaire perchées au sommet…Quel cadre ! c’est magnifique avec en prime le vol des aigles; Plusieurs pèlerins et randonneurs (c’est dimanche) se reposent  en contemplant ce paysage tout comme moi en essayant de repéré au loin le village d’Ostabat à 5kms. La longue descente vers ce village est plus difficile avec un chemin pierreux et moins jolie car en sous bois pour enfin arriver tout en haut du village vers 13h et pour m’entendre dire que le refuge pèlerin de la maison ANETEI se trouve en bas et qu’effectivement je suis passé devant sans la voire ! J’y entre…c’est rustique avec 3 chambres, je choisi la plus petite en haut et descend casser une petite croûte avec les restes de mon sac puis part reconnaître le village et l’orgue de sa superbe petite église et l’unique bar qui fait épicerie et restaurant pour ce soir. Rassuré je redescends au gîte et suis attendu par le propriétaire et une dizaine de pèlerins pour tamponner la créanciale, régler le gîte avec en prime l’apéritif local, Moscatel et Porto, offert par le sympathique accueillant M. Etchepareborde. Belle journée avec au compteur 861kms.

Etape 37 : Ostabat - St Jean Pied de Port ( 15 juin 26kms ) temps beau

Le + : la joie de passer la Porte St Jean

Le final… 5h45…descente à la cuisine pour un coup de café, préparer mes pieds et m’apercevoir que les jeunes Australiens, Japonais et Canadiens étaient déjà partis ; Le cœur léger j’accroche le sac au dos pour cette ultime étape, sans oublier mon fidèle bâton, et tâtonne pour trouver les balises du chemin avec un temps gris et une petite pluie qui commence…donc ce sera pour l’instant la route pour éviter la boue du chemin…en attendant le soleil. Les kms défilent, mon cor me fait toujours aussi mal, heureusement un coup déchaussé plus rien…alors je fais avec en m’arrêtant au km 10 à Garmathe pour remettre une protection dans la chaussure et manger petits gâteaux et banane. En vue St Jean le Vieux…l’arrivée est pour bientôt je me dis que j’ai bien marché mais un mélange de sentiments mélant restriction et satisfaction m'envahie : Restriction de ne pouvoir continuer en Espagne et satisfaction d’avoir réussis le parcours prévu. Tout cela m’amène au km 20 à la Magdeleine…tout d’un coup une grande émotion m’étreint la poitrine et des larmes me montent aux yeux ; C’est indéfinissable et incontrôlable! Est-ce parce que c’est fini…est ce que je suis content d’en finir…je ne sais pas et arrive à la fameuse porte St Jacques le final de cette voie de Vèzelay qui restera gravée dans ma mémoire. Le retour sera très long 13 heures de car et train pour atteindre la gare de la Souterraine où ma petite femme m’accueille tendrement.

*DLE :E = douche, L = lessive, E = écrits.

Conclusions

Voilà… comment avec mes jambes et mon cœur je raconte mon chemin parcouru, avec des mots simples, sur cette belle Voie de Vèzelay . Depuis j’ai continué à marcher sur d’autres voies en France et en Espagne…mais jamais je n’ai retrouvé la même envie, les mêmes sensations et la même plénitude que sur celle-ci.  

 

 

 

 

 
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